Ne trouvant pas de solution satisfaisante, je m'en suis remis à FreeCAD (conception) et à mon imprimante 3D (fabrication).
J'ai commencé par une version assez directe, sous la forme d'une colonne contenant trois pots. Le système est extensible latéralement par ajout de nouvelles colonnes, qui se clipsent les unes aux autres. Deux colonnes peuvent aussi se placer dos à dos, comme le montrent les photos suivantes. Les fichiers imprimables sont sur mon compte Printables.
Cerise sur le gâteau, j'ai ajouté une poignée de transport. Je me disais que ce serait bien pratique pour transporter l'ensemble[1], sans me rendre compte à ce moment que cela rendait une extension verticale de l'ensemble plutôt problématique.
Malgré tout, le bidule a servi ces deux dernières années, même si, suite à l'incendie, j'ai bien moins cuisiné que de coutume.
À la mi-juillet de cette année, je me suis de nouveau penché sur mon cahier des charges originel, et tout particulièrement sur l'extensibilité du biniou dans les deux dimensions du plan vertical[2]. Avec une contrainte de plus, celle de permettre l'ajout d'un unique pot à la fois (par opposition, dans la première version, à l'ajout d'une colonne de trois emplacements). La solution qui s'est rapidement imposée est celle d'une base hexagonale (tout un chacun sait qu'Hexagons are the bestagons, attention lien vers Youtube), sur un socle incliné.
Je vous passe les différents tests pour trouver une solution afin que les bases puissent s'accrocher les unes aux autres (pas de colle) et les réglages fins quant à l'inclinaison du socle, plus une foule de broutilles montrant que j'ai encore beaucoup à apprendre en matière de conception 3D. Bref, je suis arrivé à mon modèle de base :
Hauteur utile 80 mm (pot à épice classique) ou 120 mm (stylos, ou autres bidules), diamètre max des pots 55 mm. Nous avons quelques pots un peu plus courts que les 10 cm habituels, j'ai donc fait des « réducteurs » à glisser dans un tube hexagonal pour en limiter la profondeur utilisable.
Restait à concevoir le socle, qui doit lui aussi permettre une extensibilité latérale. Sur le plan conceptuel, c'est facile : un berceau hexagonal (seulement la partie inférieure de l'hexagone), incliné, avec une paroi de fond et deux ergots pour fixer le tube hexagonal. La principale question que j'ai dû résoudre était celle de la fixation des socles entre eux. Initialement, je souhaitais éviter de les coller, mais j'ai fini par m'y résoudre. Cela permet de minimiser l'espace entre deux socles (de l'ordre de 1/10ème de millimètre) et d'éviter, à terme, que deux parties du socle ne se séparent, amenant au probable effondrement partiel du mur d'épices.
Je suis arrivé à quatre pièces distinctes (dont deux en miroir l'une de l'autre), qui permettent de composer un socle de la largeur que l'on veut[3]. Et l'on peut, après coup, ajouter une pièces pour allonger un socle existant :
Si vous voulez un socle à 7 unités de large, par exemple, il suffit d'assembler un socle simple et trois socles droits, dans cet ordre (ou trois socles gauche et un socle simple, le résultat sera le même). Si vous voulez le passer à 8 unités de largeur, il suffit d'ajouter un socle haut. Si, de 7 unitiés, vous voulez aller à 9, ce sera un socle droit ou gauche. En gros, libre à vous.
Les photos ci-dessous montrent notre mur d'épices (largeur 5 hexagones) en cours de montage et une fois terminé.
Il y a des étiquettes (optionnelles) au-dessus des pots, pour faciliter leur identification. Elles se glissent (assez facilement) dans une fente prévue à cet effet sur la base, et peuvent donc être changées, en fonction de la (ré)affectation de la base sur laquelle elles sont placées.
En allongeant de quelques centimèters le tube hexagonal, le système peut servir pour ranger des stylos/feutres/marqueurs ou tout autre truc :
Les fichiers pour imprimante 3D sont sur mon compte Printables.
Notes
[1] Comme si on promenait souvent ses épices chez soi ou ailleurs ; oui, je sais, à la réflexion l'idée n'est pas très finaude.
[2] Une extensibilité en profondeur ne me paraît pas du tout pratique.
[3] Théoriquement à partir d'une colonne, mais je pense qu'un minimum raisonable est de trois hexagones de large.