Pour comprendre un peu, il faut remonter le temps. Originellement, sur la fin du 19e siècle, il y avait une seule grosse maison ; imaginez un rectangle. Quelque part au milieu du 20e siècle, cette maison a été divisée en deux (dans sa plus longue dimension), et chaque moitié a eu ses propriétaires successifs. Je suis le dernier propriétaire de l'une de ces deux parties. L'autre partie a été sous-divisée en deux il y a une petite vingtaine d'années, probablement dans le cadre d'un héritage ou d'une donation ; les deux habitations résultantes sont occupées par deux membres de la même famille.
Tout cela pour dire que, malgré les divisions du bien, nous vivions (au sens le plus littéral du terme) sous le même toit, les murs intérieurs s'occupant de la segmentation des propriétés.
Ce toit, détruit dans l'incendie, doit maintenant être reconstruit (il y a une toiture temporaire depuis avril 2024, rassurez-vous). Cela signifie le remplacement de toute la charpente (de belles et vieilles poutres qui donnaient un cachet d'enfer aux pièces) par des poutres en lamellé-collé, et tout ce qui s'ensuit. Du fait de la commonalité structurelle, il semble logique que les trois maisons soient traitées en une seule opération « toiture » (s'il y a des pros du bâtiment parmi mes lecteurs, je suis preneur d'informations au cas où ma vision soit erronée : est-il possible de refaire uniquement « ma » partie de la charpente et du toit et de laisser la toiture temporaire sur le reste ?). Le reste de la reconstruction (travaux intérieurs) ne présente pas ce même besoin de synchronisation.
Il faut donc que les devis « reconstruction de la toiture » soient signés, pour chacune des maisons, afin que les charpentiers et couvreurs puissent intervenir sur les trois zones.
Et mes voisins ne signent pas, pour des raisons que je ne comprends pas vraiment mais sur lesquelles je n'ai pas à m'étendre.
Donc mon chantier ne peut pas commencer, puisque la toiture est le premier lot à réaliser.