Malgré toutes les inconnues quant à la reconstruction des deux maison mitoyennes, j'ai vivement poussé au démarrage de mes travaux. Comme tout le monde était dans les starting-blocks, il n'y a pas eu trop de délais entre la validation des devis et les premières interventions.

Évidemment, parce que c'est quand même du bâtiment, tout ne se passe pas comme je voudrais - notamment le menuisier et le maître d'œuvre ont du mal à s'encadrer réciproquement, et les réunions de chantiers sont animées, dirai-je. J'ai subodoré que chacun des deux voulait montrer au client (moi) qu'il est compétent, et ça monte assez vite dans les tours. À la décharge de chacun,

  1. j'ai choisi « mon » menuisier, qui n'est pas l'un de ceux proposés par le maître d'œuvre, et cela a quelque peu agacé ce dernier (mais le client a toujours le dernier mot) ;
  2. il a fallu bousculer le calendrier du dit menuisier pour qu'il intervienne très vite, puisqu'il fallait absolument sécuriser les sols (planchers) dont certaines parties étaient suffisamment affaiblies pour rendre dangereux le passage d'artisans-nez-en-l'air (charpentiers/couvreurs) - si personne ne serait complètement passé au travers du plancher, il n'en demeure pas moins qu'une jambe qui traverse, ça peut faire très mal.

Résultat, je me suis fait excuser pour la dernière réunion de chantier -- et tout s'est bien passé d'après les échos que j'en ai eus.

J'ai donc un toit tout neuf. Mais deux des fenêtres de toit n'ont pas été posées là où il fallait (ce ne sont pas celles que l'on voit sur les photos ci-dessous, qui sont au bon endroit).

Le toit, vu de l'intérieur. Le nouveau toit

Cerise sur le gâteau, mes voisins (l'un d'entre eux au moins) ont réapparu et ont aussi commencé leurs travaux. Ils vont presque tout faire eux-même (courage pour la charpente à déposer/reposer).

Comme je me méfie un peu, je fais passer un commissaire de justice (ex-huissier) pour qu'il constate l'état (bon, excellent même) de mes murs et de mon toit. Ça s'appelle un constat avant travaux. Tous les gros opérateurs de chantiers publics le font pour éviter des recours du genre « cette fissure sur mon mur est apparue à cause des vibrations des engins de chantier », le constat permettant de répondre « nan nan la fissure était là avant, cf constat du tant ». Moi, ce pourrait être « cette poutre a bougé de 1 cm à cause du choc occasionné par la mise en place sans précautions de la poutre voisine, voici le constat qui montre l'état initial parfaitement aligné ». Ou, plus probablement, « ces tuiles ont été cassées suite aux travaux ».