La Prairie des Filtres, sous un ciel dégagé, ni trop chaud, ni trop froid, c'est très agréable. Grâce à je ne sais trop quelle course organisée par un vague assureur, il y avait peu de monde sur les pelouses - les groupes sont arrivés plus tard, mais nous étions déjà solidement installés. Même les insectes, pourtant présents en début de soirée, se sont rapidement éclipsés.

Les plats, étalés sur des nappes, n'ont offert qu'une très symbolique résistance à nos appétits. Il y en avait pour tous les goûts, comme toujours. Mais le plus intéressant, bien sûr, furent les discussions. Un petit florilège des sujets abordés :

  • une enseignante peut-elle avoir une vie normale alors qu'elle peut être reconnue par des anciens élèves ? Y compris quand elle achète de la lingerie affriolante ou s'explique avec son futur-ex dans un restaurant ?
  • un 20/20 en philosophie signifie-t-il qu'on a couché avec l'examinateur ? Surtout pour une épreuve écrite ?
  • les manifs de droite sont-elles drôles ?
  • les québécquois sont-ils de dangereux extrémistes non-intégrés avec lesquels nous ne partageons rien ? Est-ce pour cela qu'il se prépare encore un autre charter pour en renvoyer outre-Atlantique ?
  • les tenues des coureurs à pied laissent-elles volontairement voir de vrais morceaux d'anatomie ?
  • putain con de salope est-il une simple ponctuation verbale, sans autre signification pour un sudiste ?
  • un homme politique peut-il prétendre être spontané devant une caméra ?

J'ai en outre eu droit à de nombreuses et insistantes questions sur la soirée mini-jupe, j'ai l'impression que je n'ai pas fini d'en entendre parler.